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A vaincre sans péril…

Chapitre I

J'étais aux aguets, accroupi a quelques centaines de mètres de l'immeuble. Je pouvais sentir l'odeur si caractéristique de la peur mélangée à l'excitation qui émanait de mes cinq compagnons. Avec bien sûr l'odeur presque suffocante à cette distance du n°5 que CJ avait la malheureuse habitude de porter sur elle, même lorsqu'elle partait pour un run. Pour la millième fois, je me répétais qu'il faudrait bien que je me résolve à faire installer un interrupteur cérébral sur mes implants olfactifs, puisqu'il était bien entendu hors de question de changer les manies de CJ…
Notre plan était sans faille, comme d'habitude. Si tout se passait comme prévu, nous serions dans 18 minutes au rendez-vous, avec la dague. Mais il n'y a que dans les vieux 2D que tous se passe comme prévu, et je le savais. Je vérifiai une dernière fois que mon Ruger SuperWarHawk était chargé, ainsi que le fusil d'assaut que je portais en bandoulière, et m'assurai que ma batte de base-ball était bien fixée a mon sac a dos, prête à être dégainée en cas de besoin. A coté de moi, Doberman vérifiait lui aussi ses armes, qui se limitaient à un énorme Predator et à son ossature renforcée. Je savais que, malgré mes 320 kg, il était capable de m'assommer d'un seul coup de poing. A coté de moi se tenaient CJ, qui profitait de ce temps mort pour se remaquiller, et Longue-Corne, qui était le seul mage à ma connaissance à être capable de se projeter dans l'espace astral tout en continuant a se peigner la barbe. Son visage paisible et ses paupières clauses donnaient l'impression qu'il dormait profondément, mais je savais qu'il n'en était rien : le monde de l'astral est peuplé de créatures tout aussi effrayantes les unes que les autres, et je n'étais pas fâché de ne jamais m'y être promené. Aux cotés de Longue-Corne se tenait Dague, qui tenait la garde. Je savais que si quiconque s'approchait du mage nain, il aurait la gorge tranchée avant d'avoir fait quoi que ce soit. Enfin, Antiope était dans sa voiture, elle avait apparemment fini les dernières vérification, et nous avait signalé a travers nos casques audio BattleTach que tout était en ordre. A ce moment, le nain ouvrit les yeux : " Ya pas de lézard, la voie est libre ! Eh ben, qu'est-ce que vous attendez, les deux tanks, on vous suit ! "
Sans un bruit, Doberman et moi nous levâmes, et je le suivis lorsqu'il plongea dans la bouche d'égout qui se trouvait à quelques mètres de là.

***

Cela fait maintenant 4 ans que je connais CJ. A l'époque, je n'étais pas encore un runner, je venais de me faire virer de chez George, chez qui j'étais revendeur semi-officiel d'armes en tous genre. Je n'avais pas un sou en poche, et j'envisageais de me refaire une place chez les G0bzRuleZ, un gang de gobelins chez qui j'avais déjà fait mes preuves. C'est donc dans cet état de désœuvrement total que je me suis trouvé par hasard à boire une bière au Banshee, en présence de trois autres personnes, deux superbes elfes, la première était une asiatique, et était accompagnée d'un drone rectangulaire qui la suivait partout où elle allait, rien de bien surprenant dans ce monde complètement tordu, si ce n'est que cette machine devait bien coûtait un an de mon salaire en tant qu'armurier, et qu'on se trouvait dans les Barrens, le quartier le plus mal famé de Seattle. L'autre elfe était une occidentale, habillée d'un short très court qui laissait voir ses longues jambes et d'un débardeur blanc au décolleté interminable. Je la connaissais pour l'avoir déjà croisée dans le quartier qui déambulait sur les trottoirs le soir, mais c'était la première fois que je la voyais sans son mac, un looser qui se faisait appelé Rico Latruffe. Enfin, assis au fond du bar se trouvait un homme apparemment assez musclé, un type au regard ténébreux et au visage dur, dont les longs cheveux noirs ondulés, qui de toute évidence n'avaient pas été lavés depuis quelques semaines, lui tombaient sur les épaules. Il ne semblait avoir d'yeux que pour l'arme qu'il tenait sur ses genoux et qu'il astiquait d'un air très doux.
Nous étions donc tous les quatre seuls dans le bar, habituellement beaucoup plus agité, lorsqu'une voiture s'est arrêtée devant les bar, une voiture telle qu'on avait peu l'habitude d'en voir dans les parages. Je n'avais pas besoin de mes amplificateurs olfactifs pour deviner, en voyant l'homme en costume noir qui descendait de la voiture, que ça sentait les ennuis à plein nez. Laissant mon verre de bière à moitié plein (de toute façon, il n'y a que Sam qui ose appeler ce liquide de la bière), je posai un créditube de 2 Nuyens sur le comptoir et me dirigeai vers la sortie.

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